Une récente étude prévoit que la crise du coronavirus devrait entrainer une baisse des prix de l'immobilier de près de 15% en raison d'une augmentation de l'offre des appartements et maisons ne pouvant être vendus.
Comparatif avec la crise de 2008
Près de 12 ans après l'explosion de la bulle immobilière, le marché de la transaction devrait donc connaitre une nouvelle crise importante, même si celle ci devrait être plus courte.
Le premier semestre est dors et déjà a oublier, sur un secteur qui avait déjà entamé une baisse de 2.6% le premier mois de l'année 2020. La baisse du volume des ventes s'accompagnera logiquement d'une baisse substantielle des prix, principalement sur le marché de la "seconde main", en raison d'un écroulement de la demande, et du gel des crédits immobiliers; cette tendance a la baisse avait commencé dès la fin de l'année dernière avec une baisse de 3.3% sur les derniers mois de 2019.
Si cette crise ne dure pas plus de 2 mois, la tendance devrait revenir a la normal, mais si elle dure plus longtemps, les prix devrait fortement chuter. Une fois cette situation terminée, les ventes les plus rapides seront celles dont les propriétaires auront été a l'écoute de toutes les offres et accepté des baisses de prix substantielles pour vendre.
Quels secteurs de l’immobilier seront concernés ?
L'étude précise que les ventes devraient baisser de manière plus significatives sur les résidences secondaires et les propriétés haut de gamme.
Les promoteurs devraient quand a eux se concentrer sur les promotions existantes en cours, et geler les nouveaux projets. Tout indique que les chiffres du premier semestre seront quoi qu'il arrive négatifs, tout comme lors de la précédente crise. Pas d'alarmisme cependant car il semble exclu que l'impact soit aussi fort qu'en 2008 : mais il faudra se projeter sur 2021 pour espérer retrouver des tendances positives. En effet, il ne s'agit pas d'une crise financière et les banques restent prêtes a accorder des crédits et aider les entreprises en difficulté pour empêcher que la situation ne se détériore. La difficulté actuelle réside dans le fait que les biens ne peuvent être visités par des acheteurs potentiels.
Quel impact sur la marché de la location ?
Les agents immobiliers anticipent cependant que la pierre pourrait être une valeur refuge dès que la situation sera normalisée, notamment pour des investisseurs et petits épargnants prêts a acheter a bas prix pour les destiner au marché de la location longue durée. L’alternative serait que les sévillans louent de nouveau des appartements dans le centre ville en longue durée au détriment du marché de la location touristique.
En effet, de nombreux propriétaires ont fait le choix de louer leur résidences en location traditionnelle plutôt qu'en touristique. Mais cette situation reste très volatile car lorsque les touristes reviendront, les propriétaires referont le calcul de rentabilité, et pourraient revenir a de la location touristique.
Malgré les nombreux indicateurs, le secteur assure qu'il est encore tôt pour parler d'un transfert massif des appartements touristiques vers de la location longue durée, mais le nombre d'appartement affichant des baisses de prix de location ont fortement augmenté sur les portails immobiliers. Les professionnels du métier affirment que ces prix se réguleront naturellement ces prochaines semaines car un grand nombre d'appartements et maisons devraient arriver sur le marché de la location traditionnelle : soit parce que les propriétaires ne seront pas en mesure de vendre au prix souhaité, soit parce que les propriétaires auront décidé de passer de la location touristique a la location longue durée. Cette augmentation du volume de l'offre entrainera naturellement une baisse des prix.